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Ce travail décrit le premier exemple d’épissage alternatif pour un gène de la famille des subtilases, aussi bien chez les végétaux que chez les animaux. En effet, l’épissage du gène SBT5.2 produit deux transcrits, l’un donnant lieu à une subtilase typique sécrétée hors de la cellule, SBT5.2(a), et l’autre à une protéine résidant dans des vésicules intracellulaires, SBT5.2(b). Cette localisation atypique de SBT5.2(b) entraine une fonction originale pour cette subtilase: la séquestration dans les vésicules intracellulaires de la protéine MYB30, habituellement localisée dans le noyau où elle active l’expression de gènes de défense. L’exclusion nucléaire de la protéine MYB30 l’empêche d’avoir accès à ses gènes cibles nucléaires, ce qui a pour conséquence d’atténuer la résistance de la plante à l’attaque de bactéries.

Un mécanisme original

Susana Rivas nous explique: « nous avons découvert un nouveau mode de régulation de l'activation des réponses de défense jusqu’à présent non décrit chez les eucaryotes. Ce nouveau mode de régulation vient s’ajouter à d’autres mécanismes contrôlant l’action de MYB30 et mis en évidence précédemment par notre équipe. L’ensemble de nos travaux souligne la complexité des mécanismes mis en jeu pour contrôler les réponses de défense face à des agresseurs ».

A noter que suite au Colloque Plant Protease ayant eu lieu à Oxford en avril 2016 et soutenu par TULIP, Susana Rivas est co-éditrice d’un « Special Issue » dans la revue New Phytologist sur le sujet des protéases des plantes. Une affaire à suivre donc !