L’écologie est avant tout une science

Sébastien Barot (directeur de recherche CNRS à l’IEES-Paris, vice-président du conseil scientifique de la Fondation pour la recherche sur la biodiversité, mais aussi président de la SFE²) signait le 7 novembre dernier une tribune dans les pages Science & Médecine du Monde. Il y estime que « la parole des scientifiques est assimilée à un discours idéologique, alors qu’ils ne font que présenter des résultats objectifs ».

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Extraits :

« Bien entendu [l’écologie] étudie en quoi les organismes dépendent de leur milieu physico-chimique (température, humidité, acidité de l’eau) mais ces derniers modifient aussi leur milieu (une plante absorbe de l’eau dans le sol, échange du CO2 et de l’O2 avec l’atmosphère et influence ainsi le climat). A partir de ces mécanismes, l’écologie se pose des questions extrêmement variées. Comment expliquer la diversité des organismes dans les écosystèmes ? Pourquoi certaines espèces sont abondantes et d’autres rares ? La croissance des plantes est-elle plutôt limitée par l’azote ou le phosphore minéral qu’elles trouvent dans le sol ? Pour quelle raison les vers de terre augmentent-ils la croissance des plantes ? Pourquoi certains oiseaux pondent beaucoup d’œufs et d’autres moins ? Ces questions peuvent paraître théoriques ou anecdotiques, mais faire des recherches pour y répondre est indispensable pour comprendre l’impact de l’homme sur la biodiversité et le fonctionnement de la biosphère. Cela est aussi primordial pour trouver des réponses à la crise environnementale. »

« Les moyens financiers et la reconnaissance de l’écologie en tant que science sont cruciaux pour la résolution de la crise environnementale actuelle. A l’heure de la crise de la biodiversité, cette reconnaissance pourrait aussi passer, symboliquement, par la création d’un prix Nobel d’écologie ou des sciences de l’environnement. »

Date de modification : 07 juin 2023 | Date de création : 11 décembre 2018 | Rédaction : TULIP Communication