Faits marquants 2019

Dans ce dossier

Le Laboratoire Génome et Développement des Plantes (UMR 5096 CNRS/UPVD), publiait ce début d’année dans la revue Nature Communications un article décrivant la dynamique transpositionnelle du riz. Cette étude basée sur l’analyse de 3 000 génomes, montre que les éléments transposables (ADN mobile dans le génome) ont contribué significativement à la diversification du génome de l’espèce.

Au cours du développement de la graine chez Arabidopsis, un relâchement local d’un domaine de la paroi cellulaire de l’épiderme est nécessaire pour assurer un bon fonctionnement lors de l'imbibition de la graine sèche avant sa germination. Les auteurs de cet article publié dans Developmental Cell, chercheurs au LRSV (UMR CNRS/UPS), présentent les acteurs moléculaires qui régissent le remodelage local de ce domaine de paroi.

Les colonies de fourmis sont constituées d’individus génétiquement identiques qui se spécialisent pour explorer leur environnement. Certaines bactéries pathogènes établissent également une coopération entre individus et entre espèces pour coloniser efficacement leur hôte et déclencher des maladies. Les chercheurs du LIPM (UMR INRA/CNRS) auteurs de cet article publié dans la revue PNAS apportent des preuves d’une organisation coopérative au sein des filaments d’un champignon pathogène de plante. Ils montrent en outre que la coopération entre les cellules fongiques est d’autant plus importante pour le succès du champignon que la plante attaquée est capable de se défendre efficacement.

Themeda trianda

Guillaume Besnard du laboratoire Évolution et Diversité Biologique (EDB UMR UPS/CNRS/IRD) en collaboration avec une équipe de l’université de Sheffield a publié dans le journal PNAS un article comparant les génomes de nombreuses graminées et montrant que des dizaines de fragments d’ADN ont été latéralement échangés entre espèces.

Malgré l'importance des interactions entre plantes dans la dynamique des communautés végétales et le rendement des cultures, notre compréhension de la génétique adaptative sous-jacente à ces interactions reste limitée. C’est ce à quoi se sont attelés des chercheurs du LIPM (UMR CNRS/INRA) en cartographiant chez une plante modèle les régions génomiques impliquées dans l’interaction in situ avec ses voisines.

Une nouvelle étude internationale publiée le 24 mai dans la revue Nature Communications montre les conséquences de la perte d'habitats naturels sur la biodiversité. L'étude menée par des chercheurs de SETE (UMR CNRS / UPS) suggère que les communautés biologiques répondent à la destruction de leurs habitats bien avant l'extinction de certaines espèces. Elle montre que la manière dont les activités humaines détruisent les habitats pour la biodiversité est un facteur clé pour comprendre les effets de cette perte sur la stabilité et le fonctionnement des communautés biologiques.

Définir l'organisation des réseaux d'interaction entre espèces et dévoiler les processus à l'origine de leur assemblage est fondamental pour comprendre les modèles de biodiversité, la stabilité des communautés et le fonctionnement des écosystèmes. C’est le défi que se sont lancés des chercheurs de la Station d’Écologie Théorique et Expérimentale de Moulis (UMR CNRS/UPS) auquel ils répondent en présentant le réseau d’assemblage du microbiome des éponges dans un article paru dans Nature Communications.

Les travaux de chercheurs du LIPM conduits chez la légumineuse modèle M. truncatula en collaboration avec des chercheurs du John Innes Centre (UK) et du CAS-JIC Centre of Excellence for Plant and Microbial Science (Chine) ont mené à une publication dans Nature Communications. Cet article décrit pour la première fois un complexe protéique qui est nécessaire pour que la croissance du cordon d’infection – et donc finalement la colonisation des nodules par les bactéries - puisse se faire.

Le succès d’une infection dépend à la fois des facteurs de virulence des pathogènes et des défenses immunitaires de leurs hôtes. Dans un article publié en juin 2019 dans le journal PNAS, des chercheurs du laboratoire IHPE (UMR UPVD/CNRS/Ifremer/UM) montrent que les espèces de Vibrio pathogènes d’huître ont développé divers mécanismes qui leur permettent de dépasser les puissantes défenses cellulaires de leur hôte pour causer des infections systémiques.

Il est maintenant largement accepté que les hommes anatomiquement modernes se sont hybridés avec leurs parents proches, les Néandertaliens et les Dénisoviens, lors de leur dispersion hors d’Afrique. Une équipe internationale de recherche, incluant le Laboratoire Evolution et Diversité Biologique (EDB - CNRS/Université de Toulouse III Paul Sabatier/IRD) apporte des résultats surprenants sur ce chapitre méconnu de l’histoire de notre espèce.

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