Le gain et la perte de fonction génétique ont façonné le trait d'hyperaccumulation du nickel chez Noccaea caerulescens

Depuis le début de la révolution industrielle, nous observons une augmentation de la pollution métallique à la surface du globe, tendance qui risque de s'accentuer avec le développement des énergies décarbonées, qui sont gourmandes en métaux.
Les espèces végétales métallifères, dont les plantes hyperaccumulatrices de métaux, représentent des modèles d’adaptation à ces milieux pollués et sont une source d’inspiration pour le développement de phytotechnologies visant à limiter l’impact de ces pollutions sur notre écosystème.

Une équipe du LRSV, qui a bénéficié d’un package d’accueil Tulip, a obtenu le premier assemblage de très haute qualité du génome de l’espèce hyperaccumulatrice de métaux Noccaea caerulescens (Brassicaceaea), présente sur plusieurs sites métallifères en Occitanie. Elle a ensuite utilisé cette nouvelle ressource génétique pour identifier les gènes impliqués dans l’hyperaccumulation du nickel, dont l’orthologue du transporteur membranaire IRT1, précédemment connu pour son rôle dans le transport du fer.

Ces recherches ouvrent la voie à une meilleure compréhension des mécanismes impliqués dans la tolérance et l’accumulation des métaux chez les plantes, mais aussi au développement de nouvelles phytotechnologies.

Contact : sylvain.merlot@utoulouse.fr