Le projet “VariWhiM” soutenu par un financement ERC Starting Grant du conseil européen

Le constat n’est pas nouveau, les variétés sauvages des plantes cultivées sont bien souvent plus résistantes aux maladies que leurs homologues domestiquées. Visant justement à accroître la résistance de ces dernières à la « pourriture blanche », une maladie causée par le champignon « Sclerotinia » et causant d’importantes pertes notamment sur le Colza, Sylvain Raffaele (LIPM), vient d’obtenir un financement ERC (1.5M€) afin de mener ce travail à bien.

©INRA : S.Raffaelle & D.Voisin

Les champignons pathogènes constituent une menace croissante pour la biodiversité et la production alimentaire mondiale. La pourriture blanche, causée par le champignon Sclerotinia sclerotiorum, provoque des dégâts considérables sur les cultures oléagineuses (colza, tournesol, soja…) et maraichères (tomate, carotte,…). Les variétés de plantes cultivées sont particulièrement sensibles à celui-ci, obligeant à un recours régulier aux traitements fongicides. Le projet ‘VariWhiM’ porté par Sylvain Raffaele ( LIPM ) vise à comprendre les mécanismes infectieux de Sclerotinia ainsi qu’à accroitre la résistance des variétés de colza afin de réduire d’une part les pertes au sein des récoltes et d’autre part à limiter le recours à la lutte chimique. Ce projet vient d’obtenir un financement ERC Starting Grant du conseil européen de la recherche de 1.5M€.

Les chercheurs joueront au cours de ce projet sur deux tableaux différents : la plante et le champignon.

Concernant la première, ils exploreront à l’échelle mondiale la diversité génétique naturelle de l’Arabette des dames (Arabidopsis thaliana), une petite plante sauvage apparentée au colza, pour y puiser de nouvelles sources de résistance,

En ce qui concerne le champignon de la pourriture blanche, celui-ci a la particularité de détruire rapidement les cellules végétales et de coloniser très efficacement les tissus morts. Les chercheurs impliqués analyseront la diversité génétique et les déterminants de son pouvoir pathogène afin de proposer des solutions qui limiteront les risques d’émergence de nouvelles souches virulentes.

De manière générale, les processus génétiques et moléculaires qui permettent à ce type de champignon d’infecter efficacement de nombreuses plantes, et aux plantes de résister à l’infection, sont encore peu étudiés. Les chercheurs espèrent donc, à terme, révéler de nouveaux mécanismes de défense des plantes.

  • Projet établi pour une durée de 60 mois
  • Partenaires :

Date de modification : 07 juin 2023 | Date de création : 22 juillet 2013 | Rédaction : GE